REUNION DU BUREAU DE L’ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE 2022
DISCOURS D’OUVERTURE
DE M. Faustin BOUKOUBI,
PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE DU GABON
MEMBRE DU BUREAU DE L’APF
PRESIDENT DE LA REUNION
Libreville – Gabon
27 janvier 2022
Madame le Président du Sénat,
Madame le Président de la Cour Constitutionnelle,
Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Excellences Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Vénérables Sénateurs, honorables Députés,
Chers collègues parlementaires francophones,
Distingués Invités,
Mesdames, Messieurs.
A l’entame de ce propos, je voudrais au préalable réitérer ce que vient de dire Monsieur le Secrétaire Général Parlementaire, Monsieur KRABAL, à savoir que j’interviens ici par délégation de Monsieur Amadou SOUMAHORO, Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire et Président de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), qui comme ce fut le cas récemment à Kigali, m’a mandaté pour présider la présente rencontre internationale. C’est pour cela que vous constaterez que le discours de Monsieur KRABAL est plus gabonais que le mien.
Empêché par des contraintes indépendantes de sa volonté, Monsieur SOUMAHORO qui avait souhaité lui-même diriger notre réunion, vous prie de bien vouloir accepter ses excuses.
J’en profite pour lui adresser solennellement nos salutations fraternelles et amicales, de même qu’à mon cher aîné le Président MOUSTAPHA NIASSE, notre doyen, également empêché.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un réel plaisir, après deux années de visioconférences, de nous retrouver ici à Libreville, à l’occasion de la Réunion du Bureau de notre organisation, incarnation de la démocratie parlementaire dans l’espace francophone.
Malgré les masques auxquels nous a désormais astreint la pandémie de la covid-19, j’entrevois le visage rayonnant de chacun d’entre vous, chers collègues, ce qui est pour moi une source de satisfaction.
Tout comme vous, nos rencontres chaleureuses, fraternelles et amicales, nos échanges directs, sans intermédiaires logistiques, m’ont particulièrement manqué.
Toutefois, se tenant également en hybride, une partie des membres du Bureau se trouve ici et l’autre en visioconférence, contraint par les restrictions sanitaires. C’est le cas des collègues des sections des Régions Amérique et Asie-Pacifique. Vous qui avez veillé toute la nuit ou vous êtes réveillés très tôt pour se joindre à nous, je vous salue particulièrement et vous remercie mes chers collègues, pour votre présence virtuelle.
Quant à vous qui êtes ici à Libreville, recevez également mes cordiales salutations et mes sincères remerciements, pour avoir bravé toutes les contraintes que nous imposent désormais le contexte sanitaire actuel, afin que nous puissions renouer avec notre agenda habituel, tant bien que mal et poursuivre ensemble notre œuvre commune, celle de porter la voix des Peuples francophones et de défendre leurs intérêts, face aux nombreux risques et enjeux du moment.
Mesdames, Messieurs,
Depuis la création de l’APF en 1967, la réunion du Bureau a toujours été le cadre idoine pour envisager des solutions sur toutes les questions auxquelles sont confrontées les sections et particulièrement les questions d’actualité.
Chers collègues, le Président SOUMAHORO, Président de l’Assemblée Nationale d’un pays membre de la CEDEAO, en l’occurrence la Côte-d’Ivoire, ne saurait ignorer que cette actualité, est marquée ces derniers jours par le coup d’Etat au Burkina Faso et la détention de Monsieur le Président Roch Marc Christian KABORE, ancien Président de l’APF. Une situation qui vient s’ajouter aux nombreuses autres crises sociopolitiques, sécuritaires, sanitaires, économiques et climatiques actuelles que nous connaissons et dont certaines sont inscrites à l’ordre du jour de nos travaux. Nous exprimons notre solidarité au peuple frère du Burkina, de même qu’à ceux de Guinée, du Mali et du Tchad. C’est le lieu d’engager une réflexion sur les racines profondes de ces maux qui nous affectent et nous affligent ; c’est également cela notre rôle, individuellement et surtout collectivement.
Tout peuple a besoin d’un Etat qui garantit ses droits, assure sa sécurité et promeut son bien-être durable, tout en préparant judicieusement l’avenir de la jeunesse, notamment par une éducation appropriée.
Plus que par le passé, l’heure est donc à la solidarité internationale. Notre communauté et notre organisation, représentées sur les cinq continents doivent résolument contribuer au développement et à la prospérité de nos pays, s’ancrer dans le quotidien des populations, dans la recherche de leur bien-être durable.
Toutefois, il est juste de reconnaître que le rôle des élus n’est pas aisé.
Face au dilemme de servir deux maîtres à la fois, en l’occurrence la population, à priori souveraine et le bord politique sensé représenter la majorité de la population, la tâche du parlementaire en général, du Député en particulier ne peut être facilitée que s’il y a concordance entre la posture dudit bord politique et l’avis dudit bord politique et l’avis de l’opinion majoritaire.
Sinon, le Parlementaire exerce en permanence dans une position inconfortable et est constamment vilipendé d’un côté ou de l’autre. Cela nous contraint à toujours rechercher laborieusement l’harmonie avec notre propre conscience.
Le thème de la résilience de cette rencontre arrive à propos.
Mesdames et Messieurs,
Honorables parlementaires,
Au-delà des grandes questions de l’heure, l’avenir de notre organisation nous interpelle aussi. L’APF doit évoluer, s’ouvrir un peu plus au monde, à la jeunesse et donner un caractère plus concret à ses actions de coopération, au service de nos Parlements nationaux et des parlementaires. Nul doute que cette rencontre participera à nous y mener progressivement.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Chers collègues parlementaires,
Tout en vous réitérant les vifs remerciements de Monsieur le Président Amadou SOUMAHORO, notre souhait est donc que ces travaux de Libreville, placés sous le sceau de la résilience, servent de relance à nos activités en présentiel, pour une plus grande efficacité de nos actions.
Sur ce, au nom de Monsieur le Président de l’APF, je déclare ouverts les travaux de cette Réunion du Bureau de l’APF à Libreville.
Vive la francophonie
Vive l’Afrique
Vive le Gabon
Je vous remercie.