Assemblée Nationale

Dans le cadre des auditions des membres du Gouvernement relatives à l’examen du projet de loi de finances exercice 2026, la Commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique, des Affaires Economiques et de la Production a entendu hier le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération chargé de l’Intégration et de la Diaspora, Michel Régis ONANGA NDIAYE. Ce dernier est venu soutenir le budget 2026 de son département estimé à 37,5 milliards de francs CFA. Un budget en nette progression (40%) comparativement à celui de l’exercice précédent, 26,8 milliards de francs CFA, marqué par une volonté de moderniser la diplomatie gabonaise et de renforcer la présence du Gabon sur la scène à internationale.

« Cette augmentation s’explique par la montée en puissance des investissements destinés à la réhabilitation, la construction et l’équipement de nos services extérieurs », a souligné le ministre.

Les dépenses de biens et services progressent également, en raison notamment de l’ouverture des ambassades du Rwanda et de Serbie, symboles de l’élargissement du réseau diplomatique du pays.

Au cœur de ce budget, quatre programmes dont le programme « Affaires étrangères ». C’est un pilier central traduisant la volonté du Gabon de promouvoir une diplomatie verte, de paix et d’influence, selon Michel Régis ONANGA NDIAYE. Ensuite, le programme « Affaires consulaires » qui vise à améliorer la prise en charge des compatriotes à l’étranger, le fonctionnement des consulats généraux et l’assistance aux Gabonais en difficulté hors du territoire.

Quant ’au programme « Intégration africaine et coopération internationale », il a pour objectif de favoriser l’attraction des investissements directs étrangers et consolider la présence du Gabon dans les organisations régionales.
Enfin, le programme « Pilotage et soutien à la politique d’action extérieure de l’État » accompagnera la mise en œuvre du plan stratégique “Nouvel Édifice”, destiné à moderniser la gouvernance diplomatique.

Les députés de la transition ont salué la clarté de l’exposé du ministre tout en lui demandant de justifier la pertinence de certaines allocations budgétaires.
L’honorable Pepecy OGOULIGUENDE, 2e Rapporteur de la Commission des finances voulait en savoir davantage sur l’impact réel des nouvelles ambassades sur la diplomatie économique du Gabon.

« La diplomatie doit être aussi un levier de développement. Comment ces représentations contribueront-elles concrètement à attirer des investisseurs ? », a-t-elle questionné.

De son côté, l’honorable Ali EYEGHE, 2e Vice-président de la Commission suscitée, a insisté sur la nécessité d’une meilleure assistance aux Gabonais de la diaspora, souvent confrontés à des difficultés administratives ou humanitaires.

« Nous reconnaissons les efforts de votre ministère, mais il faut aller plus loin dans l’accompagnement consulaire et social », a-t-il plaidé.

Le ministre a rassuré les uns et les autres sur le fait que leurs inquiétudes étaient pleinement intégrées dans la feuille de route de son département, citant à titre illustratif, la mise en place prochaine d’un système numérique de gestion consulaire et l’ouverture de structures d’apprentissage sur les initiatives environnementales dans le bassin du Congo.

Pour l’exercice à venir, le ministère s’engage sur plusieurs objectifs de performance :

• Organiser quatre rencontres diplomatiques de haut niveau
• Signer trois accords de consultation et de partenariat dans l’espace francophone ;
• Réaliser deux actions humanitaires régionales ;
• Délivrer les passeports diplomatiques et de service en moins de trois jours.

La hausse budgétaire permettra d’accroître l’attractivité de la destination Gabon à l’international, à travers une diplomatie plus proactive, écologique et axée sur la performance.

Juniorette ITATY