Travaux : Plusieurs textes législatifs structurants dont celui relatif aux partis politiques adoptés à l'Assemblée Nationale de transition.
Dans la ligne droite de la clôture de la première session ordinaire de l'année 2025, les députés de la transition ont accéléré la cadence dans l'examen des projets de loi transmis par le gouvernement. Ce Jeudi 26 Juin 2025, ils ont adopté huit textes structurants dont cinq issus de la commission mixte paritaire Assemblée nationale/Sénat de la transition au cours d'une séance plénière. Comme à l'accoutumée, c'est le président de l'institution Jean-François Ndongou, qui a conduit les débats de cette importante réunion.
La séance a été réhaussée par la présence de quatre ministres notamment, Hermann Immongault (Intérieur et Sécurité), Edgar Moukoumbi (Travaux publics), François Ndong Obiang (Réforme, chargé des relations avec les institutions) et Dr Simplice Désiré Mamboula (Enseignement supérieur et Recherche scientifique).
Il s'agit du texte relatif à la programmation du transfert des compétences et des moyens de l’État vers les collectivités locales. Une réforme qui amorce la mise en œuvre concrète de la décentralisation, socle de la refondation de l’appareil administratif.
Selon le ministre de l'intérieur, Hermann Immongault « Ce transfert permettra de rapprocher les services publics des citoyens et de renforcer la démocratie locale », a-t-il déclaré.
Autre texte majeur ayant occasionné un débat intense, c'est celui lié à la répartition des sièges de députés et de sénateurs à l’échelle nationale . Ledit texte a été voté à 63 voix pour, contre 32 et 2 abstentions, mettant en lumière des divergences sur la prise en compte des réalités territoriales et démographiques. Hormis l'ajout de 2 députés de la diaspora, la ventilation des sièges des députés reste inchangée. Par contre au niveau des sièges des sénateurs, elle se présente désormais ainsi : 13 pour les provinces de l'Estuaire et du Haut-Ogooué; 20 pour la Ngounié, la Nyanga 7, l'Ogooué-lolo 6, l'Ogooué Ivindo et l'Ogooué-Maritime 5, 3 pour le Moyen Ogoué et enfin, 8 pour le Woleu-Ntem.
« Il est important que cette répartition reflète les évolutions de la population tout en préservant la cohésion territoriale », a souligné le ministre Immongault, saluant par ailleurs le travail rigoureux mené en commission mixte paritaire.
La représentation nationale a également approuvé le projet de loi encadrant le fonctionnement des partis politiques. Ce texte vise à assainir le paysage politique en instaurant des règles plus strictes en matière de création, de fonctionnement, de financement et de représentativité.
« Il s’agit de garantir un pluralisme sain et efficace, en mettant fin aux pratiques de partis de circonstance », a indiqué François Ndong Obiang, ministre chargé des relations avec les institutions.
Sur le plan éducatif, les députés ont adopté l’ordonnance relative à la digitalisation de l’enseignement. Le ministre de l’Enseignement supérieur a insisté sur la portée inclusive de cette réforme :
« Le numérique est un levier pour réduire les inégalités scolaires et ouvrir l’école gabonaise à la modernité », a dit Dr Simplice Désiré Mamboula.
Le texte portant création du Centre Universitaire Provincial de l’Ogooué-Lolo a reçu lui aussi, l'aval des députés.
Le projet de création du Fonds Autonome National d’Entretien et d’Investissement Routier a reçu un écho favorable de l’hémicycle. Il répond à une nécessité structurelle : moderniser et maintenir durablement les infrastructures routières du pays.
Dans le lot des textes examinés et adoptés figuraient aussi, deux propositions de loi. L'une axée sur la protection du consommateur, la seconde sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
« Il faut protéger nos concitoyens contre les abus économiques ou sanitaires. La transparence doit devenir la norme », a martelé Pacôme Ruffin Ondzounga, président de la Commission des finances, en appui à la proposition sur les droits des consommateurs.
Refermant de séance, le président Jean-François Ndongou s’est félicité de la qualité des débats et de l’engagement de tous les groupes parlementaires :
> « Notre institution est pleinement mobilisée pour doter le Gabon d’un socle législatif moderne et inclusif. C’est là notre mission, et nous la menerons jusqu’au bout. »
Rappelons qu'auparavant, Jean-François Ndongou a dirigé la réunion de la conférence des présidents destinée à coordonner les discussions de cette plénière.
