Travaux : Le ministre de l'enseignement supérieur face à la représentation nationale.
Dans le cadre de l'examen du projet de loi portant création de l'Université des Sciences de l'Éducation (USE), le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, Pr Simplice Désiré Mamboula, a été auditionné ce vendredi par les membres de la Commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale de la Transition.
Devant les parlementaires, le ministre a exposé les motifs dudit projet, insistant sur la volonté du gouvernement de diversifier les pôles d’excellence à travers un établissement d'enseignement scientifique public, doté de l’autonomie de gestion administrative et financière. Dans ce sens, l’USE vient répondre aux besoins croissants en formations spécialisées dans le domaine des sciences de l’éducation, en lien avec les exigences d’un enseignement de qualité, fondé sur la recherche et l’innovation.
La phase d’échanges avec les députés a mis en lumière plusieurs préoccupations. Dont celle de l’honorable Marcel Libama qui a insisté sur le fait que la création d’une nouvelle université doit s’accompagner d’un véritable engagement politique fort pour améliorer la qualité pédagogique, plutôt que de multiplier les structures universitaires.
Dans une perspective plus pragmatique, son collègue, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso a proposé une solution intermédiaire :
> « Pourquoi ne pas démarrer cette université comme un simple département pilote dans une université existante ? Cela permettrait de tester la viabilité du projet, sans alourdir inutilement le paysage universitaire. »
En réponse, Pr Mamboula s’est voulu rassurant :
> « L’Université des Sciences de l’Éducation ne viendra pas concurrencer l’existant, mais plutôt désengorger les filières saturées et proposer de nouvelles voies de spécialisation. L’objectif est clair : offrir aux jeunes Gabonais des opportunités d’insertion et d’excellence. »
Il a également rappelé que ce projet s’inscrit dans une dynamique de réforme globale, avec des ressources financières identifiées et un mode de gouvernance définie.
Ainsi, l'avenir de l'USE se jouera dans l'équilibre entre innovation, prudence et surtout engagement politique.
Le texte portant création de cette Université sera examiné au fond en commission ad hoc, dans les tous prochains jours.
