Travaux/le Ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et du Cadastre défend un projet loi devant la Représentation Nationale.
Le mardi 17 décembre 2024, Ludovic MEGNE NDONG, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre, a été auditionné par la Commission de la Planification de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures, des Travaux Publics, de la Communication et de l’Innovation. L’objet de cette audition était de faire un plaidoyer du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°0015/PR/2024 du 31 août 2024, relative à la réorganisation du Fonds National de l’Habitat (FNH).
Ce texte, soumis à l’approbation des députés, ambitionne de redonner au FNH sa vocation initiale : financer des logements populaires pour répondre à une demande croissante en matière d’habitat au Gabon.
Lors de son intervention, le ministre a rappelé l'urgence de relancer les activités du FNH, créé pour faciliter l’accès à la propriété des salariés grâce à une cotisation obligatoire à hauteur de 3 % environ, et qui avait vu sa mission dévoyée suite à son transfert à la Caisse Nationale de Consignation (CDC). « La nécessité de réaffectation du FNH au ministère dont j'ai la charge est d'autant plus urgente qu'il ne faut pas perdre de vue qu'il avait été mis en place par les cotisations des employeurs pour leurs salariés à titre d'aide à la propriété », a-t-il précisé.
Le ministre a plaidé pour une gestion plus efficace et une meilleure répartition des ressources, affirmant que la réintégration du Fonds sous sa tutelle garantirait une utilisation optimale des 7,5 milliards FCFA inscrits au budget 2025, et protégerait les fonds alloués des contraintes du budget général de l’État.
Face à ces informations, les députés n’ont pas manqué de soulever plusieurs interrogations. Entre autres, la gouvernance du Fonds, les mécanismes de financement, ainsi que les bénéfices attendus par les populations. Des préoccupations relatives à la transparence et à l’efficacité des mesures envisagées ont également été exprimées. Le Ministre MEGNE NDONG a édifié les parlementaires sur les différentes problématiques sus-évoquées.
Si ce projet de loi est adopté après son examen au fond par les députés de la transition, il viendra non seulement soutenir les ménages à revenus moyens, mais également contribuer à endiguer la spéculation immobilière, tout en offrant une solution pérenne au déficit criard de logements à coûts abordables.