Loi de finances 2025/Camélia Ntoutoume Leclercq présente les priorités budgétaires pour l’éducation et la formation
Poursuite des auditions relatives à l'examen du Projet de loi de finances exercice 2025. Le 5 décembre 2024, Camélia Ntoutoume-Leclercq, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de la Formation civique, a exposé les priorités budgétaires 2025 devant la Commission des finances, du budget et des affaires économiques. Son intervention a porté sur des missions clés telles que l’éducation nationale, le travail et la formation professionnelle, ainsi que l’éducation populaire.
La Mission 11 : Éducation nationale a pour objectif principal d’organiser, de piloter et d’évaluer l’éducation générale, technique et professionnelle. Cette mission est structurée en quatre programmes majeurs, à savoir : "enseignement pré-primaire et primaire, enseignement secondaire, technique et professionnel, et pilotage des politiques éducatives ", elle a soutenu un budget de 255,6 milliards CFA pour 2025.
La Mission 29 : Travail, emploi et formation professionnelle est axée sur l’élaboration et la mise en œuvre de politiques de formation technique et professionnelle, elle cible également l’insertion et la réinsertion socioprofessionnelle. Le budget sollicité pour l'année 2925 est de 25 milliards CFA, avec un supplément de 1,48 milliard CFA destiné aux investissements nécessaires.
La Mission 65 : Formation pour l’emploi met l’accent sur la promotion des métiers émergents, le partenariat public-privé dans les centres de formation, et l’entrepreneuriat des jeunes. Pour l’année 2025, un budget de 2,76 milliards CFA a été prévu afin d'atteindre ses objectifs.
Quant à la Mission interministérielle : Éducation populaire focalisée sur le civisme et l’alphabétisation, elle a décliné un budget à l'identique de 103 millions CFA.
Face aux interrogations des parlementaires sur des sujets sensibles tels que la formation des enseignants, la suppression des Associations des Parents d'Élèves (APE) et la mauvaise répartition des enseignants, Madame la ministre a apporté des éclairages et des propositions concrètes:
Concernant la
formation des enseignants : Le budget 2025 inclut des crédits pour la formation initiale et continue, notamment dans les zones rurales. Des investissements dans la modernisation des écoles normales visent à répondre aux nouveaux besoins éducatifs.
Sur les conséquences de la suppression des APE, la ministre a annoncé la création d’un fonds spécial dédié à leur soutien financier.
La répartition des enseignants : Pour remédier aux déséquilibres, des incitations financières et sociales (primes, logement, transport) seront mises en place pour les enseignants affectés dans les zones reculées. Par ailleurs, la digitalisation du système de gestion des ressources humaines permettra un suivi plus rigoureux des affectations.
En conclusion, les priorités budgétaires 2025 traduisent une vision ambitieuse et pragmatique pour l’éducation au Gabon. En mettant la formation des enseignants, l’amélioration des infrastructures et l’équité dans la répartition des ressources humaines au cœur de ses actions, le gouvernement réaffirme son engagement envers la jeunesse gabonaise, socle du développement durable du pays.