Travaux: la Commission de la Planification auditionne le Directeur Général de la Setrag, Christian MAGNI.



Le Directeur Général de la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG), Christian MAGNI, accompagné d’André MASSAR, représentant du groupe ERAMET au Gabon, a été auditionné ce 23 octobre 2024 par les Députés de la transition. Cette session technique, menée par la Commission de la Planification, de l'Aménagement du Territoire, des Infrastructures, des Travaux Publics, de la Communication et de l’Innovation, visait à faire le point sur les incidents récurrents, notamment les déraillements des trains miniers.

Dans son exposé, MAGNI a expliqué que le chemin de fer Transgabonais, construit à la fin des années 1970, n’avait pas été conçu pour le trafic minier. « À l’origine, le réseau devait servir aux trains légers, avec des charges allant de 14 à 17 tonnes pour les passagers, et de 17 à 22 tonnes pour le transport de bois », a-t-il précisé. Cependant, dès 1988, une décision politique a permis le passage des trains miniers, sans que l’infrastructure ne soit adaptée. « La modernisation nécessaire des rails, qui devait passer de 50 à 60 kg par mètre, n’a pas été mise en œuvre dès le début du trafic minier », a-t-il ajouté.

Les conséquences de cette adaptation tardive n'ont pas tardé à faire surface, c'est le cas des cassures répétées des rails, aggravées par l'obsolescence des infrastructures. « Les rails en bois de 50 kg par mètre sont en place depuis 40 ans, alors qu'en principe ils sont conçus pour une durée de vie de 10 ans », a souligné MAGNI. En outre, le chemin de fer traverse des zones instables, notamment marécageuses, entre Ntoum et Ebel-Abanga, avec pour corollaire, les difficultés d'entretien desdites zones.

Aussi, ne pouvant croiser les bras face à cette situation désobligeante, le Concessionnaire, la Setrag a entamé des travaux de modernisation pour parer à ces carences au risque d'enregistrer des catastrophes à l'avenir. « Depuis que nous avons démarré l'installation des rails de 60 kg par mètre, nous avons réduit de 35 % les cassures, passant de 1000 à 650 incidents en 2023 », a rassuré, le Directeur Général de la Setrag. La compagnie prévoit d’installer 135 km de rails supplémentaires d’ici novembre 2024, avec l’objectif de couvrir l’intégralité de la voie ferrée Owendo-Franceville.

Les Députés, préoccupés par l’augmentation du trafic ferroviaire prévue pour 2025 avec l’exploitation du minerai de Baniaka, ont insisté sur l’importance de ces travaux pour éviter des catastrophes similaires à celle du naufrage de l’Esther Miracle il y a deux ans, environ. La modernisation du Transgabonais est donc une priorité stratégique pour le Gabon, en vue de répondre aux enjeux économiques tout en garantissant la sécurité des usagers et des biens.

Le Président de l’Assemblée Nationale

Jean-François NDONGOU

Président de l’Assemblée Nationale de la Transition

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