Séance Plénière du 27 Juin 2017: Plan de relance de l'économie



Sous la présidence de l’honorable Richard Auguste ONOUVIET, Président de l’Assemblée nationale, la séance est ouverte à 10 heures 15 minutes.

Le Président : Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement,
. Bienvenus à tous.

J’invite notre collègue, le troisième Secrétaire du Bureau de l’Assemblée nationale, l’honorable Marguerite NDEKAYINO, à procéder à l’appel nominal des députés pour constater le quorum. Cher collègue, vous avez la parole.

Appel des députés.

Le Président : Mes chers collègues, l’appel donne le résultat suivant :

-    Présents : 90 ;
-    Excusés : 11
-    Absents : 14.
 
Le quorum est  largement atteint.
 
Mes chers collègues, l’ordre du jour de notre séance plénière porte sur les points suivants :

I-    Communication du Premier ministre, Chef du Gouvernement relative au Plan de relance de l’Economie ;

II-    Questions diverses.
Un collègue souhaite-il prendre la parole sur ce projet d’ordre du jour ? Personne ne demande la parole.

L’ordre du jour est donc adopté.

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement ;
Honorables députés, mes chers collègues ;

L’exercice de ce matin est certes inhabituel, mais il est prévu par les dispositions de notre Règlement, notamment à l’article 57 du chapitre 12 relatif à la tenue des séances, article qui dispose, nonobstant les dispositions de l’article 57 de la Constitution, lorsque le Gouvernement décide de faire une communication à l’Assemblée nationale, peut prendre la parole pour y répondre : Le Président de la Commission intéressée  et les orateurs inscrits.

Mes chers collègues,  à la demande du Gouvernement de la République, l’objet de cette séance publique porte sur  l’exposé à la Représentation nationale du plan de relance de l’Economie qui sera fait par monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement. A la suite de la Communication de monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement et conformément à la réunion de la conférence des présidents du 19 juin dernier, certains de nos collègues prendront la parole pour le compte des deux groupes parlementaires et même pour les non inscrits, selon la répartition du temps de parole qui a été fait par la conférence des présidents. Le groupe parlementaire PDG dispose de 30 minutes, le Groupe parlementaire des Démocrates unis s’exprimera pendant 10 minutes, tandis que les non inscrits auront 5 minutes s’ils le souhaitent mais ils ne le souhaitent pas. Je n’ai pas eu de demande de la part des non inscrits. Parce que chaque groupe nous a transmis les noms des membres devant prendre la parole pour son compte. Cette séance, mes chers collègues, ne donne pas lieu à un vote.

Mes chers collègues, nous allons, à présent, aborder le premier point de notre ordre du jour. A cet effet, je vais inviter monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement à rejoindre le pupitre pour nous livrer le contenu du plan de relance de l’Economie. Monsieur le Premier ministre, vous avez la parole.
 
(La déclaration)

Applaudissements.

Le Président : Merci, monsieur le Premier ministre pour la déclinaison du contenu synthétisé du Plan de relance de l’Economie de notre pays. Plan que je qualifie de cohérent, réaliste et donc réalisable. Les députés de l’Assemblée nationale ont des contributions à apporter. Je vais donc leur donner la parole à tour de rôle pour qu’ils puissent réagir à votre exposé. Pour le groupe parlementaire des Démocrates unis, je donne la parole à notre collègue Gertrude NFONO EDOU. Vous avez la parole, cher collègue.

Gertrude NFONO EDOU (Groupe parlementaire des Démocrates unis) : Merci, monsieur Président.

Monsieur le Premier ministre,

C’est dans un contexte difficile, comme vous venez de le dire, que vous déclinez un vaste programme pour la relance de l’Economie. La formation, la santé et bien d’autres secteurs figurent en bonne place. Fort heureusement, vous n’avez pas oublié de souligner le contexte politique qui peut interférer avec la réussite de ce vaste programme. Mais dans ces différents  programmes n’apparaissent pas clairement le principe de formation métier/emploi. La maitrise de l’offre d’emploi et la protection de certains secteurs en faveur des gabonais.  J’apprécie en temps que député, le contenu des mesures qui vont, nous l’espérons,  réduire la facture sociale qui s’accentue inexorablement.

Monsieur le Premier ministre,

La maitrise des dépenses laisse pourtant apparaitre dans le budget, des programmes tel que : le pilotage et le soutien au politique dont le contenu laisse le député que je suis dans le doute en ce qui concerne l’utilisation rationnelle des moyens. Si les indicateurs et les résultats sont endossés au budget, si l’exécutif dispose les compétences pour exécuter les programmes, si l’on dispose d’un Parlement avec une majorité confortable, si les moyens existent avec les financements extérieurs. Le Gabon doit décoller. Monsieur le Premier ministre, à ce niveau, vous n’avez droit à l’erreur.  Les gabonais ne sauraient éternellement être indulgents. Votre discours ne doit pas être du déjà entendu mais plutôt, comme vous venez de le dire un engagement ferme pour sortir le pays du gouffre dans lequel il se trouve.

Je vous remercie.

Le Président : Merci, cher collègue pour votre contribution.

Pour le Groupe parlementaire PDG, j’appelle le Président Adrien NKOGHE ESSINGONE.

Adrien NKOGHE ESSINGONE (Groupe Parlementaire PDG) : Merci, monsieur le Président.

Permettez-moi de rappeler ici et de souligner le haut sens d’anticipation de notre invité pour avoir mis en place un plan anti-crise, sans attendre les injonctions (excusez-moi mon manque de culture diplomatique) du Sommet Extraordinaire des Chefs de l’Etats de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) réuni, à Yaoundé, le 23 décembre 2016 en son point 13 du communiqué final ayant sanctionné les travaux. Ceci explique que le Gabon est le seul pays de la zone qui soit déjà passé devant le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire Internationale (FMI), suivi de la probation de sa requête le lundi 19 juin 2017 à Washington.

Monsieur le Président,

Après cette communication brillante, dense et pertinente. Vous comprenez aisément ma difficulté de prendre la parole en cinq minutes, l’exercice reste périlleux mais excitant.

Comme disait souvent un ancien collègue dans cet hémicycle, les mots sont polysémiques. Comment parler de la relance sans évoquer le mot essoufflement.

En effet, lorsque Monsieur le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA arrive au pouvoir, il lance en 2010, et ce, à juste titre, un plan ambitieux, véritable ‘‘big-pusch’’ visant la transformation économique et sociale du pays. Véritable marathon d’un développement durable et inclusif. Aujourd’hui, ce plan est confronté à une crise brusque, brutale et violente avec pour conséquences une dégradation quasi-générale des agrégats macro-économiques : un déficit budgétaire supérieur à la norme de la CEMAC, qui est de moins de 3% du PIB, une balance de paiements déficitaire.
C’est cet environnement qui est lié aux performances macro-économiques à travers l’évolution de la valeur ajoutée de notre pays (PIB). C’est souvent aussi le terreau fertile par excellence pour les Agences de notation (Moodys), il est l’indicateur clé dans la prise de risque et dans les décisions d’investissements des bailleurs de fonds.

C’est pourquoi, Monsieur le Président, nous devons soutenir le Plan de Relance de l’Economie (P.R.E.) tout au long de sa mise en place et de sa réalisation que nous présente monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement. C’est un véritable plan d’ajustement comme le rappelait, il y a quelques jours, lors de l’adoption de la Loi de Finances Rectificatives 2017, le Président en chair de notre Institution, ajustement au regard de nos finances publiques aujourd’hui. Ce plan, tel qu’il nous est présenté et commenté, est concret et pragmatique car lié à notre environnement économique, financier et socio-politique. Il est clair et transparent par rapport aux trois objectifs majeurs : Equilibre des Finances Publiques, Relance et Diversification de l’Economie et Réduction de la Pauvreté.

Cependant, malgré la solidité des cinq (5) programmes sous-tendus par les vingt deux (22) groupes de projets, nous aurions souhaité nous appesantir sur le programme n°1 dans la rubrique renforcement des recouvrements des recettes, si seulement cela était encore possible pour renforcer ce programme.

Monsieur le Premier ministre, tout en étant tous adeptes de la reforme notamment sur le premier sous-point, il y est dit ceci (mise en place d’un office de recettes ‘‘interconnexion systèmes d’informations, impôts douane et trésor’’), face à l’urgence d’une mobilisation efficiente de plus de recettes, nous aurions souhaité très respectueusement de faire nôtre, cette maxime de banquiers « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », tout en poursuivant la mise en place de la réforme en cours.

Toujours dans le renforcement des recouvrements des recettes, beaucoup trop d’activités manquent dans la balance fiscale du pays à cause de l’informel. Aussi, voudrions-nous d’ici 2019, que le Gouvernement mette en place un texte de loi ou un texte de code sur l’artisanat, si ce n’est encore fait. Ce texte faciliterait ainsi l’identification et le recensement des métiers, ce qui permettra d’élaborer une carte de commerçants pour plus de traçabilité et de visibilité. Cette réforme viendrait non seulement renforcer les recettes mais également la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté.

Encore dans le renforcement des recouvrements des recettes, un questionnement à monsieur le Premier ministre, Excellence, pourriez-vous nous éclairer sur la deuxième recommandation du Comité de Pilotage des Programmes des Reformes Economiques et Financières de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (COPIG)

Elle porte sur la restitution des réserves de change et invite les Etats membres de mettre en œuvre ‘‘dans les meilleurs délais’’ quatre mesures complémentaires à savoir et d’abord, engagent les structures étatiques, les entreprises à rapatrier l’intégralité de leurs recettes d’exportations, conformément à la règlementation de change communautaire en vigueur.

Ensuite, exiger de l’exportateur une caution bancaire chaque fois qu’il réalise une opération d’exportation en dehors de la CEMAC.

Enfin, pour terminer, Monsieur le Premier ministre, très humblement, votre courage et votre savoir-faire ont permis de signer un  nouvel accord triennal au titre du mécanisme de crédit. Nous y étions déjà, en 1986, en 1994, en 2004, pensez-vous que nous serons mieux outillés aujourd’hui pour franchir toutes les conditionnalités qui accompagnent ledit accord après le déblocage de 15%.

Merci monsieur le Premier ministre ;

Merci monsieur le Président.
Le Président : Je vous remercie, monsieur le Président.

Pour le Groupe parlementaire des Démocrates unis, j’appelle l’honorable Patrick Karim EYOGO EDZANG. Vous avez la parole honorable.

Patrick Karim EYOGO EDZANG (groupe parlementaire des Démocrates unis) :  

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Premier ministre,
Messieurs les membres du Gouvernement,
Honorables députés,
Mesdames et messieurs.

Monsieur le Premier ministre, c’est avec beaucoup d’attention que j’ai écouté la présentation du Plan de relance économique ou Plan d’austérité selon que l’on soit optimiste ou pessimiste. Bien entendu, ma contribution ne sera pas ici, de faire l’histoire de savoir comment en est-on arrivé-là ? Je pense l’avoir fait lors de mes différentes interventions. Mais plutôt sur l’impérieuse nécessité de sortir le Gabon de l’ornière dans lequel il se trouve.

En effet, monsieur le Premier ministre, il est désormais de notoriété publique que la crise économique qui touche notre pays va s’installer durablement et la marche de manœuvre pourrait se résumer à surfer sur le fil du rasoir. La volonté politique ne suffira donc pas à juguler cette terrible dépression car les prévisions économiques ni sur la  stagnation du prix du pétrole dans le niveau actuel de plusieurs années, alors que nos engagements financiers liés au remboursement de notre dette   astrale   et notre masse salariale vont opérer  durablement nos ressources budgétaires. Fort de ce constat, les grands travaux  structurant n’ont pu être achevé,  laissant des pans entiers de notre pays dans un véritablement champ de ruine.

Monsieur le Premier ministre, le Plan de relance de l’Economie que vous avez bien voulu nous faire part ce jour, nous a été également présenté lors du dialogue politique et a constitué notre base de travail et à déboucher sur les actes signés dans le cadre de la relance économique. Je suis seulement un peu surpris que certains axes de développement que nous avions priorisé  n’ont pas encore fait l’objet de réaménagement à moins que cela n’intervienne à postériori. Pour ma part, l’objet de mon intervention est pour vous demander au nom du peuple gabonais la fin du discours pour un passage aux actes avec la volonté d’apporter un réel espoir de développement des populations. Aujourd’hui,   au regard de la situation, dénoncer ne suffit plus, il faut également proposer. C’est cela le rôle d’une opposition progressiste, constructive et responsable.

Compte tenu de la marge de manœuvre réduite, je parlerai de la moralisation de la vie publique. Les années fastes  étant terminées au regard du scandale politico-financier. Il n’est-il pas temps de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ? L’Administration centrale regorge de cadres sous employés, découragés et pourtant si compétents.

Moraliser la vie publique c’est mettre des hommes de probité à responsabilité  pour juguler le mal institué de la corruption.

Moraliser la vie publique c’est également s’attaquer à la gestion des sociétés paraétatiques dont les performances ne sont pas au rendez-vous alors que nombreuses d’entres elles ont vocations à faire des bénéfices.

Moraliser la vie publique c’est aussi parvenir à mener à terme les projets structurants, financés sous les emprunts afin de permettre de doper l’économie. S’endetter pour financer le déficit budgétaire ainsi que les remboursements des dettes antérieures sont soit des opérations courantes dans la gestion d’un pays. Mais l’effet vicieux d’un tel endettement dans une dynamique auto entretenu a pour résultat l’effet boule de neige et un glissement inévitable vers un surendettement intenable. C’est pour cela que les projets doivent aboutir, pour donner un sens à nos sacrifices. Il faut créer la richesse par une fiscalité innovante et non forcement sur une fiscalité régressive.  Les niches sont nombreuses : réduire le train de vie de l’Etat par la prise de mesures courageuses et la rationalisation de la maîtrise des dépenses.

Pour finir, monsieur le Premier ministre, je mesure le chalenge qui est le votre pour mener à bien le navire dans cette période incertaine ou même les rumeurs les plus folles de dévaluation alimentent les discussions des gabonais. Je vous en courage à l’innovation et à l’audace, afin que le peuple gabonais retrouve la confiance en l’avenir dans une société apaisée.

Je vous remercie.

Le Président : Merci, cher collègue Patrick Karim EYOGO EDZANG.

Pour le Groupe parlementaire PDG, j’appelle l’honorable Jacques NGUEMA ESSONO. Vous avez la parole, cher collègue.
           
Jacques NGUEMA ESSONO (Groupe parlementaire PDG) : Merci, monsieur le Président.

Monsieur  le Président de l’Assemblée nationale ;
Excellence, monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement ;
Honorables députés, chers collègues ;

Permettez-moi très respectueusement de prendre la parole ici pour intervenir sur deux axes principaux, à savoir :

-    Les filières forêt bois ;
-    La filière agricole.

S’agissant des filières forêt-bois, s’il est vrai qu’elles représentent aujourd’hui 4% du PIB et 60% des exportations hors pétrole et emploient près de 12.000 salariés, il est tout aussi vrai qu’elles éprouvent des difficultés à exporter en dehors des marchés asiatiques, du fait, en particulier, d’un faible niveau d’industrialisation et de compétitivité.
Aussi, un plan de compétitivité a-t-il été défini, avec comme mesures prioritaires :
-    La mise en place du système national de traçabilité du bois, dans le cadre de partenariats publics-privés (PPP) ;

-    La finalisation et la mise en service de l’école de bois de Boué (PPP) ;

-    Le contrôle de la productivité des concessions forestières ;
-    La création d’une bourse nationale du bois ;

-    La généralisation du contrôle de l’aménagement forestier ;


-    La politique de promotion et de facilitation des investissements ;

-    L’adoption du nouveau code forestier ;

-    L’application des mesures incitatives à la transformation du bois ;

-    La restructuration de la Société nationale des Bois du Gabon (SNBG), sous la forme d’une privatisation partielle.

Les objectifs poursuivis par ce plan de compétitivité étant :
-    La mise en place des règles de gestion durable des concessions forestières ;

-    La transformation locale de la ressource bois ;

-    L’amélioration du rendement en matière de production qui sera concentrée sur des produits à forte valeur ajoutée.

En ce qui concerne les filières agricoles, nous observons avec bonheur que plus de 10.000 emplois offensive agricole de grande envergure est menée pour le retour des gabonais vers la terre. Cette offensive se matérialise par :
-    L’investissement dans l’hévéaculture et le palmier à huile ;
-    Le programme GRAINE ;
-    La promotion de l’agriculture et de l’élevage périurbain par le PRODIAG ;

-    La mise en place du projet PDAR dans le Woleu-Ntem ;

-    Le développement des activités agroindustrielles.
 
Pour renforcer la compétitivité de ces filières, nous nous félicitons des mesures prioritaires envisagées. Il s’agit de :
-    La campagne de régularisation du foncier agricole ;

-    La campagne de distribution des agréments techniques aux exploitants agricoles ;

-    La création du statut de zone franche agricole et l’aménagement des zones franches agricoles ;

-    La création de centres de commercialisation des produits vivriers locaux ;

-    L’accélération du programme GRAINE ;

-    La promotion active des investissements agroindustriels ;

-    La mise en service du centre de formation professionnelle et de perfectionnement de Mouila ;
-    L’accompagnement technique pour la relance des cultures de café et de cacao.

De même, les populations apprécient les objectifs poursuivis de substitution de la moitié des importations alimentaires, grâce à la production locale et la poursuite des programmes de promotion de l’agriculture.
Excellence, Monsieur le Premier Ministre,
S’il est indéniable que la politique conduite par le Gouvernement dans ces deux secteurs, sous votre impulsion, rassure, et permet de regarder l’avenir avec confiance, au se dessinent à travers les mesures envisagées, les objectifs globaux et spécifiques visés, permettez-moi Excellence, Monsieur le Premier ministre de rappeler votre attention sur  un certain nombre de défis qui méritent d’être relevés et qui sont autant de préoccupations pour les populations. Nous citerons notamment pêle-mêle :
-    La problématique des coupes familiales ;

-    La question de l’intéressement des populations spoliées de leur zone de culture et de chasse ;

-    La dégradation des milieux de vie de certaines espèces animales par la déforestation sauvage et le conflit homme faune qu’elle alimente ;
-    ……
Voici Excellence monsieur le Premier ministre, les axes majeurs qui ont constitués l’économie de mon intervention.
Je vous en remercie.
Merci, monsieur le Président.
Le Président : Merci, cher collègue Jacques NGUEMA ESSONO.
Pour le Groupe parlementaire, les Démocrates unis, j’appelle madame le Président Albertine MAGANGA MOUSSAVOU. Vous avez la parole.
Albertine MAGANGA MOUSSAVOU (Groupe parlementaire les Démocrates unis) : Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, merci de m’avoir passé la parole, en cette circonstance importante de la vie de notre pays et par delà de notre Institution.
Monsieur le Premier ministre, le député que je suis, se réjouit tout d’abord du fait que votre Gouvernement ait pensé à faire l’état des lieux des engagements pris par l’Etat sur les investissements publics. L’état des lieux nous ayant permis de constater que le niveau de ces engagements dépassait les capacités financières de l’Etat. En effet, l’impression qui se dégage de l’action gouvernementale c’est qu’elle a voulu embrasser plusieurs projets à la fois sans les mener à terme. Quelques exemples :
-    La route PK5-Kango ;

-    La production d’eau et d’électricité à travers les usines du Fe2, les chutes de l’Impératrice, etc. ;

-    La construction d’un Lycée professionnel ;

-    Même le démarrage de l’école militaire de Mandilou.

Il est donc, en effet nécessaire de procéder à des choix judicieux dans l’investissement  pourvu que les ressources de l’Etat tiennent.
De même, monsieur le Premier ministre,  vous avez parlé de réduire le nombre de marchés publics attribués par entente directe. Cela s’entend, même si par le passé, ces ententes se sont plutôt menées en direction des entreprises étrangères dont les responsables disparaissaient souvent sans avoir atteints les objectifs qui leurs étaient assignés au détriment de nos compatriotes.
Vous nous parlez des performances constatées dans l’agro-industrie. Certes, mais les productions vivrières sont encore à la traine et c’est cela qui permet aux gabonais de manger. Malgré le projet GRAINE, je crois que nous n’avons pas atteint l’autosuffisance alimentaire. Ce qui serait judicieux c’est que parallèlement l’Etat encourage et soutienne les initiatives des compatriotes qui ont faits  la preuve de leur engagement et de leur savoir faire en la matière.
De même, la promotion du Tourisme, qui est pourtant une niche de devise ne peut pas se faire  parce qu’il nous manque une compagnie aérienne nationale capable desservir les aérodromes de l’intérieur.
A propos de la dette, je dirai un mot parce que je n’en suis pas spécialiste.  Mais à qui a-t-elle profité cette dette de notre pays ? Notre sentiment et nous le déplorons c’est qu’elle a plus les intérêts extérieurs qui réparti la presque totalement des bénéfices dans leur pays au détriment des intérêts nationaux représenté par les PME Gabonaises.
Pour terminer, monsieur le Premier ministre, concernant l’assainissement des finances de l’Etat,  la bonne gouvernance, où en est-on avec l’opération « Mamba » ?
Monsieur le Premier ministre, notre pays traverse des moments difficiles, c’est pourquoi au-delà de votre discours et du beau document sur papier glacé que vous nous avez présenté, les gabonais attentent des résultats palpables car leur paupérisation est grandissante et votre réponse sont attendus.
Merci, monsieur le Président de l’Assemblée nationale.
Le Président : Merci, madame le Président Albertine MAGANGA MOUSSAVOU pour votre contribution.
Pour le Groupe  parlementaire PDG, j’appelle le Président Barnabé INDOUMOU MAMBOUNGOU, pour qu’il puisse prendre la parole.
Monsieur le Président, cher collègue, vous avez la parole.
Barnabé INDOUMOU MAMBOUNGOU (Groupe  parlementaire PDG) : Merci, monsieur le Président de l’Assemblée nationale.
Monsieur  le Président de l’Assemblée nationale ;
Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement ;
Mesdames et messieurs respectés collègues ;

Monsieur le Premier ministre, la séance de ce jour est la première du genre. Jamais  dans l’histoire de notre Institution, un Premier ministre de la République n’est venu exposer devant les Représentants du peuple les objectifs qu’il se propose d’engager pour sortir le pays  des difficultés qu’il rencontre. Cet exercice qui porte sur une thématique très importante et une extrême gravité le Plan de relance de l’Economie nationale est un thème qui nous interpelle tous. On se serait juste contenter d’écouter cette importante déclaration qui suscite espoir car relevant du domaine du Gouvernement. Mais en homme de responsabilité, vous avez tenu à partager cette réflexion avec les élus du peuple, ce qui est tout à votre honneur et nous vous savons gré, monsieur le Premier ministre.

Dès aujourd’hui, nous vous encourageons à fluidifier  les rapports entre l’exécutif et le législatif. En le reconnaissant, c’est aussi  le lieu et le moment de dire à haute et intelligible voix notre gratitude pour cette marque de considération, car pour certains, venir devant les députés, émanation du peuple souverain, est une simple dont on pourrait même volontiers s’en passer.
 A cela, je réponds de la manière la plus solennelle qu’il soit, monsieur le Premier ministre, qu’en démocratie un Gouvernement qui n’a pas de majorité parlementaire est un Gouvernement qui a du mal à gouverner et je dirai même qui n’existe pas car c’est ici à l’Assemblée nationale et à la Présidence de la République incarné par le Président de la République, Chef de l’Etat, ou réside la légalité souveraine du peuple et nul part ailleurs.
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement et respectés collègues,
Cela étant dit, j’en viens maintenant au centre d’intérêt de notre ordre du jour, d’abord par ces questionnements qui sont dans le fond et dans la forme consubstantiellement liés à la problématique du jour.
Monsieur le Premier ministre, pourquoi parler aujourd’hui des objectifs de la Relance économique ? Tout ne peut pas être seulement imputé exclusivement à la conjoncture internationale défavorable, qu’en-est-il lorsque celle-ci est favorable ? Le pays a-t-il manqué d’audites ou de dirigeants  suffisamment expérimentés dans la gouvernance de la chose publique ou alors sommes-nous aujourd’hui rattrapé par nos turpitudes ? Car relancer une économie, de mon point de vue, signifie qu’elle est bloquée quelque part et pourquoi l’intérêt, au point de donner d’inquiétants signes d’essoufflement et pour la circonstance, rechercher dans un circuit national de survie et d’évitement du naufrage collectif les voies et moyens de stimuler durablement et remettre ainsi en état de marche une économie embrouillée dans les difficultés du présent.
Toutes ces interrogations et les réponses à y apporter, monsieur le Premier ministre, nous place de facto devant notre passé et l’instant présent de notre vie d’ensemble. Le mal actuel de notre économie, monsieur le Premier ministre, plonge, je dirai même dans un passé très lointain, ces racines vénéneuses qui remontent aujourd’hui à la surface avec leurs métastases. Je le dis pour citer d’après notre sujet de ce jour, parce que d’après moi, j’ai la faiblesse de me tromper, monsieur le Premier ministre, chaque phénomène social a une histoire. De votre exposé, j’ai quelques observations à faire en ce qui concerne  la filière touristique.

Dans votre adresse, importante, brillante, vous énoncez fort judicieusement les atouts majeurs du secteur en même temps que vous préconisez les mesures prioritaires  pour booster avantageusement le tourisme au Gabon. Cet exemple, je vous le concède, monsieur le Premier ministre, le tourisme en tant qu’industrie transversal, pourvoyeuse de vies et d’emplois, à cependant une particularité pour assurer son dynamisme  et son fonctionnement. Non seulement à Libreville, porte d’entrée de notre beau pays mais aussi et surtout sur l’ensemble du territoire. Ainsi, je me plaies néanmoins à relever certains aspects de la question qui manque au tableau analytique.
-    Premier point : le transport aérien. Une analyse responsable dans ce domaine montre clairement que des compagnies aériennes qui exploitent donc  l’espace aérien national sont toutes des compagnies étrangères aux agendas et objectifs totalement différents des intérêts des gabonais même si les négociations tarifaires sont poussées. Dans ce domaine, comme dans d’autres, nous nous heurtons à une rude et féroce concurrence ou les plus forts écrasent les plus faibles et la main qui donne est au dessus de celle qui reçoit. A quand, monsieur le Premier ministre, le réveil et l’envole du « Perroquet vert » attendu par la communauté nationale ?

-    Deuxième point : le réseau routier et les structures hôtelières. Au niveau national, le touriste qui voudra aller visiter les merveilleux sites à l’intérieur du pays sera vite découragé. Non seulement par le mauvais état du réseau routier mais aussi et surtout par l’offre insuffisante  des services dans ce domaine et la qualité hôtelière. Tous les pays du monde qui tirent leur profit de cette importante industrie. On d’abord et avant tout résolu ce préalable. Les plages, nous en avons, les sites et le patrimoine national nous les avons. Mais comment y accéder ? Monsieur le Premier Ministre.
 Dans ce registre, je salue au passage les efforts remarquables de réhabilitation et de modernisation en cours par SETRAG, efforts il faut le reconnaitre concourt tous à la mobilité des touristes. Dans ce secteur du tourisme et comme dans d’autres, vous connaissant, monsieur le Premier ministre, nous attendons plus des faits concrets qu’autres choses.
Merci de votre aimable attention.
Merci, monsieur le Président de l’Assemblée nationale ;
Merci, monsieur le Premier ministre ;
Merci, honorables députés et respectés collègues.

Le Président : Je vous remercie, cher collègue pour votre contribution. Pour le compte du PDG, j’appelle notre collègue Emmanuel IDOUNDOU. Vous avez la parole.
Emmanuel IDOUNDOU (Groupe parlementaire PDG) : Merci, monsieur le Président.
Monsieur le Premier ministre ;
Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement ;
Honorables députés et respectés collègues ;
Monsieur le Premier ministre, la Représentation nationale, adresse ses sincères félicitations à monsieur le Président de la République Chef de l’Etat, à vous-même, ainsi qu’à l’ensemble des membres du Gouvernement pour des efforts inlassablement déployés pour le développement de notre pays.
Alors que la quasi-totalité des pays producteurs de pétrole traverse une crise financière sans précédent, les organismes d’évaluation économique les plus sérieux s’accordent à reconnaitre que la situation du Gabon est moins alarmant que celle de certains pays africains. Toutefois, monsieur le Premier ministre, Jean BAUDEL disait : « il n’est de richesse que d’hommes ». C’est pourquoi, monsieur le Premier ministre, dans cette optique, pour permettre à la Représentation nationale de soutenir la relance économique, il nous semble indispensable et impérieux de lancer parallèlement à ce plan de relance économique, un plan d’urgence pour l’école publique, vous l’avez dit très succinctement qui, excepté les questions d’infrastructures et leurs corollaires, pourrait comprendre deux volets majeurs. Sans dogmatisme, sans être idéologique.
Le premier aspect que nous considérons majeur au niveau de la Représentation nationale et qui semble important et urgent de résoudre  l’inadéquation entre le rythme scolaire et le travail en journée continue qui, comme vous le savez, pousse certains parents à quitter leur poste de travail avant l’heure. Il y a une incidence évidente sur la productivité donc sur l’économie de notre pays. Cette réforme est bonne, monsieur le Premier ministre, il convient toutefois de réajuster un certain nombre d’aspect pour l’amener à son terme.    Tous les pays développés, émergents ou presque ont mis en place un système de cantine scolaire. Ainsi, au primaire, pourquoi y échapperons-nous ?
Le deuxième aspect plus palpable, la notion d’égalité de chance, cher à notre Président de la République, car tous les parents n’ont pas la possibilité ni la capacité de suivre les devoirs de maison de leurs enfants pour des raisons diverses et variées. Ainsi, à titre de proposition, si la réforme du rythme scolaire est engagée, elle pourrait permettre par exemple à nos enfants de faire les devoirs de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes, l’heure à laquelle les parents sortent du travail pour éviter cette déperdition économique. De ce fait, tous les petits gabonais feraient des exercices appliqués de toutes sortes, pour consolider la chaine d’acquisition de savoir-faire fondamentaux.
Telles sont, monsieur le Président de l’Assemblée nationale ; monsieur le Premier ministre, respectés collègues, quelques pistes que nous estimons nécessaires à explorer afin de rendre notre relance économique durable.
Je vous remercie.
Le Président : Honorable et respecté collègue Emmanuel IDOUNDOU, je vous remercie pour votre contribution.
Pour le compte du Groupe parlementaire PDG, j’appelle l’honorable Président Luc OYOUBI. Vous avez la parole, monsieur le président.

Luc OYOUBI (Groupe parlementaire PDG) : Merci, monsieur le Président de l’Assemblée nationale.
Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement
J’ai écouté avec beaucoup d’attention votre présentation du plan de relance économique pour la période  2017-2019.
Le 10 novembre 2016,  lors de votre déclaration de politique générale, vous avez annoncé l’élaboration de ce Plan de relance économique. Au bout de quelques mois seulement, vous êtes en mesure de proposer des solutions pour des problèmes très complexes comme la maitrise de l’économie, la viabilité de la dette, l’amélioration des ressources publiques et la compétitivité de notre  économie. Je vous en félicite très sincèrement.
Je note que ce Plan de relance économique vise à rétablir et à préserver la stabilité extérieure du Gabon et contribuer ainsi à celle de l’ensemble de la CEMAC. Ce Plan de relance économique, propose d’assumer la viabilité de la dette et projeter les bases de façon durable et inclusive grâce à la correction du déséquilibre budgétaire extérieur et les réformes structurelles visant à accroitre l’efficience et la transparence des dépenses publiques, ainsi que les politiques visant à renforcer la stabilité du secteur financier et la diversification de l’économie.
Je pourrais donc dire de manière synthétique que ce Plan de relance économique vise d’abord à rétablir l’équilibre du taux de change réel du Gabon et partant de la CEMAC. Par conséquent,  si nous réussissons à rétablir l’équilibre du taux de change réel de la CEMAC, la question du taux de change nominal ne se posera pas. Par contre si au niveau de l’ensemble de la CEMAC, l’ajustement du taux de change réel ne donne pas des résultats escomptés, alors la question du régime de change et la valeur nominale du franc, la coopération financière en Afrique centrale (CFA) pourrait à nouveau être à l’ordre du jour. Pour nous éviter ce cas de figure, le Gabon, comme chacun des Etats membres de la CEMAC doit jouer sa partition et c’est dans ce contexte que vous avez élaboré ce Plan de relance économique, négocier et conclure avec le fond monétaire international, un accord triennal au titre d’un mécanisme élargit de crédit. Lequel accord aidera le Gabon à mettre en place, les politiques budgétaires et rétablir l’équilibre de la balance de paiement. Nous notons avec satisfaction que le Cameroun a également conclu un accord hier le 26 juin avec le Fonds monétaire international. Du côté de l’offre, trois axes de réforme sont identifiés, à savoir :
-    La sauvegarde du secteur financier, une amélioration plus poussée du climat des affaires ainsi que la production et la décision statistique et économique. Nous vous encourageons vivement, monsieur le Premier ministre, et vous assurons de tout notre soutien pour la mise en œuvre de ce plan de relance économique.

Cependant, il ya comme dans tout programme des risques exogènes et endogènes, pour au moins la mise en œuvre. Les risques exogènes portent principalement sur l’évolution de l’environnement international. C’est donc sur quelques risques endogènes que la mise en œuvre du programme que je voudrais maintenant attirer votre attention à tous par devers les membres du Gouvernement. Le premier risque endogène concerne l’incidence des conflits  sociaux sur l’évolution de la masse salariale. Vous nous avez rassuré tout à l’heure par rapport aux perspectives dans ce domaine et les mesures que vous compter prendre pour ramener progressivement la masse salariale à un niveau raisonnable. Nous savons que l’augmentation vertigineuse de celle-ci est en grande partie la résultante des  multiples revendications des salariés.
En effet, cette masse salariale publique qui est déjà largement au-dessus des normes de votre Direction budgétaire générale a un effet déficient sur l’investissement public qui est un élément essentiel pour améliorer les conditions de vie des gabonais.  
Par ailleurs, en 2009, le Président de la République, Chef de l’Etat avait inscrit le Gouvernement d’ajouter dans les ressources budgétaires à l’investissement afin de développer les infrastructures et contribuer ainsi à l’amélioration de l’investissement des affaires propice au développement du secteur privé et partant à la création d’emplois privés.
En définitive,  cette augmentation vertigineuse  de la masse salariale publique a comme un effet déficient sur des emplois privés par des emplois publics. Il convient dont, à notre avis, de produire le risque lié aux conflits sociaux et négocier une trêve sociale.
Le deuxième risque endogène est relatif aux défaillances éventuelles dans la mise en œuvre des réformes visant à accroitre des ressources et réduire les charges. Comme disait un collègue, tout à l’heure, nous avons par le passé mis en place plusieurs programmes et nous avons qu’une chose est d’élaborer le programme et c’est une chose de le mettre correctement en œuvre.
En effet, je disais que les différences de risques endogènes relatifs aux défaillances dans la mise en œuvre des réformes visant à accroitre les ressources et réduire les charges pourraient alors compliquer  davantage l’endettement public.
En effet, au mois de novembre lors de votre déclaration de politique générale, vous nous avez annoncé votre volonté de faire baisser le ratio d endettement de 33,4% du PIB en 2016 à 26% du PIB en 2021. Nous avons applaudi. Aujourd’hui la stratégie d endettement à baisser le volume d’un financement rectificatif pour l’exercice en 2017, nous avons des ratios ; qui stoppent  l’endettement est au- dessus de ce que vous nous avez annoncé.
Nous sommes très loin du ratio d’endettement de 20% en 1965.
Outre le risque lié à la dépense des PME il y a celui lié à l’utilisation efficient des ressources d’emprunt parfois simplement dû à l’absence de fond de contre partie qui est source d’inefficient même dans le cas des petits projets comme la construction du centre de pêche d’Ebel-Abanga ou de Kango ou les autres là-bas avaient permis de construire  des Centres de pêche. Ils sont restés inopérants des années durant, faute de machines à pondre de la glace, d’adduction d’eau et de connexion à l’électricité, financés par le parti et pendant tout ce temps, régulièrement on payait les intérêts. Au sujet de l’endettement public, plusieurs audites ont été faits pour vérifier la réalité de la dette contenue. Il serait souhaitable également  d’auditer sur une longue période la dette extérieure pour identifier clairement les projets qui ont été réalisés sur ces voix et mesurer l’efficience de l’utilisation des fonds d’emprunt.
Le troisième risque endogène  est lié au facteur de compétitivité. En effet, l’accélération de notre croissance économique et la connaissance du déséquilibre extérieur passeront par l’amélioration de la compétitivité de nos produits aussi bien sur le marché intérieur pour réguler les exportations que sur les marchés extérieurs pour accroitre nos exportations. Nous soutiendrons le Gouvernement pour la mise en œuvre, toutes les mesures identifiées à cet effet en l’occurrence le Plan de la relance économique.
Ceci étant, c’est ici l’occasion de rappeler que le Gabon a déjà conclu par le passé avec le fond monétaire international, la Banque gabonaise de développement, la Banque mondiale des accords pour lesquels l’amélioration  de la compétitivité était l’un des objectifs majeurs. Notamment signé un accord avec les bailleurs de fonds après le choc pétrolier caractérisé par la chute du pétrole de 50% en 1986, en 1994 l’ajustement globale c’est-à-dire la dévaluation de notre monnaie qui a été de 50% ou 100% selon que l’on prenne l’un ou l’autre monnaie comme numéraire.  L’un des objectifs principaux de ce changement de qualité qui  était accompagné par un programme avec les bailleurs de fonds était l’amélioration de la compétitivité des économies de la zone Franc. Force est de reconnaitre que ce programme a permis d’améliorer de très faiblement la compétitivité de certains secteurs de l’économie gabonaise, notamment le secteur bois et ceci pour une durée illimitée dans le temps. Après l’important changement de parité de notre monnaie, alors que la production de café et de cacao augmentait en Côte d’Ivoire et au Cameroun, celle du Gabon diminuait. Démontrant ainsi que les contraintes qui pesaient sur notre capacité de production agricole étaient plus forte que les incitations. A cet effet, nous vous encourageons à approfondir la réflexion sur la compétitivité notamment en exploitant le rapport de la banque mondiale de décembre 2014 sur la compétitivité des exploitations gabonaises. L’étude du Commissariat au Plan sur les coûts des facteurs et la compétitivité de l’Economie gabonaise. Les rapports de synthèse des journées d’observation de l’économie  organisés par la Direction générale de l’Economie en 2000 et 2001, étaient portés sur la compétitivité et la productivité. Plusieurs analysent contenues dans ce document restent très actuelles  et ne semblent pas avoir été pris en compte dans le programme de la relance économique. En effet, les solutions au problème de la faible compétitivité du secteur agricole par exemple devraient de notre point de vue comporter des propositions sur le coût, la qualité et la disponibilité de la main d’œuvre agricole au Gabon. Ce qui n’est pas le cas dans la version actuelle du Plan de relance de l’économie, ceci malgré les ambitions qui sont les nôtres  dans le secteur agricole.
S’agissant de l’environnement des affaires, il serait souhaitable d’identifier correctement les boulons d’étranglement qui font qu’en sept ans malgré les instructions du Chef de l’Etat et les réformes  qui ont suivis notre classement du business pour la création d’entreprise, l’obtention du permis de construire, les transferts de propriétés ne s’améliorent pas de manière  significative. C’est vrai qu’en zone CEMAC nous sommes les moins mauvais. Mais par rapport à l’UEMOA par exemple seul le nouveau venu qui est la Guinée Bissau est classé derrière le Gabon. Nous avons noté que le Plan de relance économique Sollicite aussi fortement les investisseurs privés. La crédibilité de l’Etat auprès du secteur privé sera donc un élément  déterminant pour tous les investissements prévus dans le cas des partenaires privés soit effectivement réalisé. Mais notre engagement personnel pour le suivi de la mise en œuvre de ce Plan de relance économique tout à l’heure nous a rassuré.
Encore une fois monsieur le Premier ministre,  nous vous félicitons pour la  qualité du travail accomplie pour votre perspicacité. Nous vous apporterons notre soutien pour que les objectifs du Plan de relance économique soient atteints et que les équilibres économiques intérieures et extérieures  pour permettre de reprendre notre marche vers l’émergence, tel que préconisé par le Président de la République, Chef de l’Etat Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA pour le mieux être et l’égalité de chance entre tous les gabonais.
Je vous remercie pour votre aimable attention.          
Le Président : Merci, monsieur le Président et cher collègue Luc OYOUBI pour votre constitution.
Pour le compte du Groupe parlementaire PDG, j’appelle enfin monsieur le Président André Dieudonné BERRE. Vous avez la parole, monsieur le Président.
André Dieudonné BERRE (Groupe parlementaire PDG) :
Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre,
 Je crois que tous mes collègues qui m’ont précédé ici, on dit ce que nous pensons. Vous êtes venus en novembre, nous faire une déclaration de politique générale avec un certain nombre d’élément.
Nous la retrouvons actualiser dans le Plan de Relance Economique, actualiser parce que les conditions qui prévalaient en novembre 2016 ne sont plus tout à fait les mêmes que celles que nous vivons en ce moment .Je crois que votre face, votre réalisme , votre efficacité c’est que vous êtes adaptés à ces difficultés du moment sans faire l’autosatisfaction  et sans vouloir dire que tout est parfait. En effet, rien n’est parfait sur cette Terre, il n’y a que le parfait du Dieu, très haut.
Je voudrais dire que nous reconnaissons que dans cette zone CEMAC, ce n’est pas vous qui l’avez esquissé  mais cela se dit partout, autant les réseaux sociaux nous attaquent autant aussi quelques vérités à notre faveur.
Mais dans cette région CEMAC, n’est pas quand-même, avec un pays dont je taie le nom par discrétion on est les mieux loties dans notre malheur commun et certainement si vous avez réussi à obtenir cette facilité des Institutions de Breton Wood, de la BAD et de l’AFD, c’est que ces Institutions ne sont pas des philanthropes, loin s’en faut. Vois que les efforts sont en train d’être faits et vois aussi ce qui  a déjà été commencé. Nous voulons vous remercier. Vous remerciez parce que, comme l’on déjà dit beaucoup de mes collègues, c’est la première fois que l’exécutif, en l’occurrence monsieur  le Premier ministre, vient dans cet hémicycle de  l’Assemblée nationale. C’est la première fois que de telles explications viennent être exposées aux députés. C’est une considération que nous apprécions à sa juste valeur.
Je dirai encore que, ce que vous avez entendu, quelque soit le monde mais je ne suis pas habileté à parler pour le groupe qui n’est pas le mien. Je pourrais dire que dans l’ensemble, il y a eu des constats, il y a eu des critiques mais il y a eu surtout des propositions concrètes qui pourraient   être ajoutées à la réflexion que vous êtes en train de donner. Alors, je dirai que le 10 novembre 2016 vous êtes venus dans cet hémicycle faire votre déclaration de politique générale. Le Groupe parlementaire PDG s’est engagé à vous soutenir. À soutenir le Gouvernement dont la majorité d’entre vous, se trouve être membre. Nous ne vous soutenons pas seulement parce que vous êtes des pédégistes nous vous soutenons parce que vous êtes des pédégistes responsables et conscients du bonheur de notre peuple.
Nous parlerons d’égalité des chances je crois que si tout ce qui a été exposé aujourd’hui et en particulier en matière d’éducation, de formation, nous tendons quand même vers cette égalité des chances. Vous avez dit vous-même que par la force des choses, le gèle de recrutement va se faire. Cela signifie, je comprends que c’est normal, que toute la population d’un pays qui a été correctement formé ne peut, ni ne doit s’attendre à être des fonctionnaires.
Cela signifie aussi qu’il y a des alternatifs ailleurs. C’est pour cela que le développement ou l’évolution doit être donné aux privés, c’est plus qu’indispensable.
Vous avez parlé des richesses, c’est vrai. C’est souvent ce que les pays qui ne nous aiment pas bien nous reprochent. Potentiellement, nous sommes un pays très riche. C’est pour cela qu’on gonfle les chiffres par-ci. On augmente le PNB par habitant pour que nous ne soyons plus éligibles pour telle ou telle aide. Ce qu’il ya c’est que vous avez parlé par exemple du pétrole. Il y a beaucoup de gaz, mais aussi il faut des incitations. Le pétrole est une industrie à long terme et si elle est, il faut lui donner des espoirs et souvent, monsieur le Premier ministre, ce n’est pas à vous que j’apprendrais le dicton : « l’impôt tue l’impôt ».  Donc toutes les choses doivent être prises en compte et je suis sûr que vous en tiendrai compte parce que le Plan de relance économique que vous nous avez présenté est réaliste. C’est la seule possibilité pour notre pays de rebondir et il rebondira parce que nous en avons les potentialités. Il rebondira parce que nous allons travailler en solidarité entre le Parlement et le pouvoir exécutif, dans le respect mutuel des deux institutions et dans l’intérêt supérieur de notre pays. Je vous remercie.
Le Président : Merci, monsieur le Président, honorable et respecté André Dieudonné BERRE.
Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
 Je suis prêt à vous redonner la parole si vous le souhaitez donner une suite aux différentes interventions de mes collègues députés.
Suspension de séance à
Reprise à
Le Président : Monsieur le Premier ministre, je vous donne la parole. Nous vous écoutons.
Réponse du Premier ministre.
Applaudissements.
Le Président : Merci, monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement.
Nous savons que le développement économique d’un pays n’est pas un long fleuve tranquille.  Il ya la période de haute zone ou la circulation des personnes, des biens et des marchandises est plus facile. Il y a la période de base zone ou les fleuves sont  à l’étrillage.
Curieusement, monsieur le Premier ministre, aujourd’hui nous vivons dans le fleuve, c’est dans cette période d’étrillage que le fleuve donne ces plus grandes richesses, que nos mamans allaient souvent chercher en abondance ces niches. C’est ce que vous avez développé ce matin, autres que le pétrole, l’agriculture, le tourisme et le reste que vous êtes allé chercher pour relancer l’économie. Alors, monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, notre soutient, vous l’avez. Notre adhésion, vous l’avez. La Représentation nationale vous accompagnera tout au long de l’exécution de ce Plan de relance économique.
Honorables et respectés députés, mes chers collègues. Nous passons au deuxième point de notre ordre du jour, à savoir les questions diverses.
Un collègue a-t-il un divers ?
Personne. Il n’ya donc aucun divers.
Mesdames et messieurs les députés,
Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et messieurs les ministres,
Nous venons d’épuiser notre ordre du jour.

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,
Madame et messieurs les membres du Gouvernement,
Je vous renouvelle les remerciements de la Représentation nationale pour de cet exercice riche ce matin. Et vous chers collègues, honorables et respectés députés, je suis heureux de voir que vous avez répondu massivement présents pour l’exécution de votre travail.
Je vous rappelle que dès demain, nous allons remettre le métier à l’ouvrage et se sera dans le cadre du débat d’orientation budgétaire. Monsieur le Premier ministre, vous nous honoriez si vous êtes parmi nous. Il sera-là. Monsieur le ministre d’Etat et messieurs les ministres financiers, bien entendu. Nous nous livrerons à cet exercice demain. Je suis sûr que se sera aussi riche que celui d’aujourd’hui.
Mesdames et messieurs en vous renouvelant nos remerciements,
La séance est levée.
12 heures 56 minutes.






 







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Jean-François NDONGOU

Président de l’Assemblée Nationale de la Transition

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